Culture et grande pauvreté.

Introduction

Parler d’action culturelle en milieu pauvre et réunir dans un colloque sur ce thème des gens de terrain et des gens de recherche ne peut être qu’une chance pour les familles les plus défavorisées. Ce colloque peut être une chance pour celles-ci s’il nous éclaire sur ce que nous devons chercher à connaître des plus pauvres et
sur l’engagement qu’ils attendent de nous.

Une telle réflexion sur la culture n’est pas nouvelle. Rien que dans ces cent dernières années, de multiples actions culturelles ont été entreprises en milieu de misère. Ces actions ont été soutenues par de nombreux mouvements d’éducation populaire, et par l’Église en tout premier lieu. Pensons, par exemple, aux bibliothèques et aux universités populaires qui, à certaines époques, abondèrent dans les quartiers peu favorisés. Effort remarquable de justice, leur histoire a été contée dans bien des ouvrages et thèses. Toutefois, nous savons aussi que ce grand mouvement a laissé passer nombre d’êtres humains entre les mailles de nos idéaux.

Nous ne pouvons certes pas accuser les militants de ces mouvements d’avoir délibérément rejeté les plus pauvres. Leur mérite fut d’avoir compris que toute action véritablement culturelle va bien au-delà de la seule transmission de quelques savoirs. Leur tentative était, à travers un partage de culture au sens large, de créer une société de justice et de fraternité. Une société où tous les hommes s’aideraient à comprendre le monde qui les environne, les liens qui les unissent et les moyens de maîtriser les échecs de justice et de fraternité. (…)

Texte intégral en téléchargement ci-dessous.

Une version écrite et raccourcie de cette intervention figure dans les Actes du colloque « Culture et Pauvretés », publiés en 1988, à la Documentation Française, sous la responsabilité de Antoine Lion et Pedro Meca. La Revue Quart Monde en a publié de larges extraits dans son n° 156, décembre 1995 : « Se relier : une culture en ouvrage ».

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3 commentaires Laisser un commentaire
    1. Merci, cher ami, pour cette réflexion qui s’enracine dans la pensée prophétique du père Joseph Wresinski et en souligne l’urgence et l’actualité.

      Jean Tonglet

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