L’Europe qui naîtra du refus de la misère.

Dans tous les États membres de la Communauté européenne, il y a des hommes sans qualification aucune, en chômage de longue durée. En chômage pour toujours, faudrait-il dire.  Beaucoup sont des parents, des chefs de famille. Leurs enfants sont ceux qui apprennent le moins à l’école et en sortent parfois illettrés. Les adolescents eux non plus ne trouvent pas d’emploi.

Dans toute la Communauté se perpétue ainsi la grande pauvreté que nous avions pourtant espéré voir disparaître. Des enfants, des jeunes, des adultes, des familles regardent le monde changer. Ils nous regardent du fin fond de leurs immeubles, de leurs rues et cités mal construites et surpeuplées. Dépendants de nos systèmes d’assistance sociale qui les aident tout au plus à survivre dans la pauvreté, ils observent de loin, en silence, les grandes mutations. Ils n’y participent pas car ils ne sont pas syndiqués, ni en position de mener une vie associative à travers laquelle faire valoir leurs intérêts. Des citoyens libres, ils ne le sont qu’en théorie, au seul regard des constitutions. Dans les faits, celles-ci sont demeurées lettre morte pour eux.

Leur grande pauvreté, nous avons fini par nous en rendre compte, n’a pas resurgi de la crise ou des transformations de la vie économique. Il y a trente ans, la Communauté l’avait recueillie déjà, avec l’héritage qu’elle emportait pour l’avenir.

 

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