Pour une Europe des Droits de l’homme.

La Communauté européenne s’est donné l’échéance de 1992 comme si elle voulait s’imposer une heure de vérité. Un marché définitivement commun et libre : plus de protection des frontières contre les produits et services des voisins… Que le plus fort, le plus compétitif gagne désormais. Mais alors, que deviendront le respect des faibles, les chances égales, les Droits de l’Homme, autres défis que l’Europe veut gagner aussi ? Comment consolider et unir les forces économiques des pays, moderniser, rationaliser, spécialiser les productions d’une part et mettre fin à la grande pauvreté, avancer vers plus de justice de l’autre ?

N’est-ce pas ainsi que se pose, en vérité, la question, dans une Europe qui tend vers l’unité des richesses, sans encore avoir su éliminer la grande pauvreté ?

Cette Europe n’ignore plus, comme en 1957, que le progrès et la sécurité économiques du plus grand nombre n’éliminent pas l’inégalité des chances ni l’exclusion des plus démunis. En 1957, elle pouvait encore croire que l’exercice par tous de l’ensemble des Droits de l’Homme avancerait comme naturellement, à mesure que les pays auraient plus de biens à distribuer. Aujourd’hui, trente ans plus tard, elle sait que l’égalité des hommes n’avance pas ainsi, par un combat pour l’économie, qu’elle n’avance que par un combat pour l’égalité. Tout comme la réduction de la pauvreté n’avance pas par un combat pour la richesse mais par une lutte contre la pauvreté.

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