Journée d’étude sur la mendicité

L’amende ou la pitié, Genève, 2 mars 2012

Rapport rédigé par les intervenants : Michel Porret, Margarita Sanchez-Mazas, Iulia Hasdeu, Claire Auzias, Marie-Rose Blunschi Ackermann, Bernard Rordorf, Monique Eckmann, Pauline Savelief, Mihai Rafi et Tiberiu Moldovan.

 

Extrait de l’avant-propos

Par Inés Calstas, Diaconie de l’Eglise Catholique à Genève, et Bernard Rordorf, Professeur honoraire de la Faculté de Théologie, Genève

« Il n’est pas habituel de parler de la mendicité à l’Université. Joseph Wresinski (qui est à l’origine du mouvement ATD Quart Monde) pouvait parler, dans sa conférence à la Sorbonne du 1er juin 1983, d’un rendez-vous manqué entre l’Université et le monde de la misère ou de la grande pauvreté : deux mondes qui sont l’un pour l’autre comme le monde à l’envers. Et pourtant, il ne peut pas y avoir de véritable lutte contre la pauvreté et la misère, si l’on ne s’efforce pas, pour réintroduire les populations exclues au sein de la vie sociale, de les ramener aussi au sein de la pensée.

Le grand livre d’Esther Duflo et Abhijit Banerjee s’intitule justement Repenser la pauvreté. Mais cela n’est possible qu’à une condition : demeurer à l’écoute du savoir que les pauvres ont de leur propre condition, à travers les luttes qu’ils mènent pour survivre, maintenir un tant soit peu de leur dignité ! Pour cette raison, nous avons tenu à inviter, pour la table ronde qui a suivi les divers exposés, deux jeunes gens roms, qui sont venus témoigner de leur parcours de vie et des difficultés qu’il y a, à Genève, pour sortir de la mendicité, du travail clandestin et précaire, des journées et des nuits passées à la rue. »

Téléchargez ci-dessous le rapport complet de cette journée organisée sous la responsabilité de Bernard Rordorf.

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