« Ce soir, nous pensons réfléchir à la pauvreté des volontaires. Nous en parlons souvent, mais nous confondons parfois pauvreté et misère. Je ne sais pas si nous nous rendons bien compte de ce que nous disons, quand nous parlons de pauvreté. Pourquoi, comment la pauvreté entre-t-elle dans notre vie ?
Il faut d’abord reconnaître le fait que la pauvreté ne nous est pas naturelle. Elle n’est pas un élément naturel, et nous ne pouvons pas dire que nous désirons être pauvres parce que l’état de privation que nous impose la pauvreté serait un état bon et normal en soi. (…)
Et cependant, pour notre part, nous disons que pour un volontaire à la détresse, la pauvreté est un état nécessaire et même indispensable. Ce volontaire, affirmons-nous, doit « vivre en état de pauvreté ». Sur quelles bases nous appuyons-nous, sur quels critères ? Non pas sur celui de la normalité, puisque nous venons de dire que c’est bien plus le contraire de la pauvreté qui est naturel à l’homme. Il est normal, disions-nous, qu’un homme en état de « sous-biens » soit pourvu de biens. Alors quelle est la racine de notre assertion ? »
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