Transmettre un patrimoine

« Un taudis est toujours rappel de l’histoire ancienne des hommes et toute communauté y voit le signe d’une évolution inachevée et du risque de retour en arrière pour l’ensemble. Il est le signe que le droit ne constitue pas la garantie espérée. Et, de cela, le très pauvre est le rappel incessant. Il n’est donc pas étonnant qu’on hésite à lui transmettre un patrimoine culturel, doutant de sa faculté, et même de sa volonté, de le faire fructifier comme il se doit. Car, transmettre un patrimoine, c’est intégrer ceux qui le reçoivent au patrimoine même. C’est créer une histoire commune, s’identifier à un même destin. Et rien n’est plus difficile à accepter, si l’on n’a pas auparavant la certitude d’appartenir à une même communauté. »

Joseph Wresinski. « Quart Monde et culture ». Revue Quart Monde, N°156 – Se relier : une culture en ouvrage,  Année 1995  [1]

[1]  Extrait du livre Culture et pauvretés (La Documentation Française. Paris. 1988), actes du colloque du même nom, 13-15 décembre 1985. Centre Thomas More, l’Arbresle. France

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