« Il y a un siècle et demi, lors d’une période de profonds bouleversements, l’Académie des Sciences Morales et Politiques s’était déjà intéressée à la misère (…) Louis-René Villermé a voulu « interroger la misère sans humilier. » Les plus pauvres d’aujourd’hui nous confirment ce qu’il voulait dire par là : que leur aspiration est d’être enfin connus, en même temps que reconnus comme de véritables interlocuteurs. Dans l’esprit de Villermé et conformément à l’appel des sous-prolétaires d’aujourd’hui, il convient de développer la connaissance d’une manière telle qu’ils puissent maîtriser ce qu’au fond d’eux-mêmes, ils savent, qui est indispensable à la société et dont elle ne tient pas compte parce qu’elle ne sait pas que ces hommes tellement méprisés possèdent un savoir unique. Votre Académie, à la suite de ce précurseur que fut Villermé, pourrait-elle contribuer à mettre en lumière les connaissances que détiennent les plus pauvres, et ainsi permettre au Quart Monde de devenir participant de la société, d’exprimer ses capacités, ses préoccupations et ses espoirs ? »
Ainsi le père Joseph Wresinski concluait-il sa communication à l’Académie des Sciences morales et politiques, le 11 juin 1983, à l’Institut de France à Paris.
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